5 méthodes pour réduire nos déchets
Nous avons vu dans le précédent article sur regardminimaliste.fr l’intérêt que nous pouvons avoir d’adopter un mode de vie zéro déchet : https://www.regardminimaliste.fr/pourquoi-devrait-on-passer-au-zero-dechet/.
Je vous propose de découvrir dans ce nouvel article 5 méthodes vous permettant d’alléger votre impact écologique chaque jour.
Comment réduire ses déchets au quotidien ?
Il existe de nombreuses solutions pour réduire notre impact environnemental chaque jour et réduire nos déchets.
1. Courses zéro déchet
Comment faire ?
Pour réduire ses déchets, l’idéal serait de commencer par ne plus acheter d’éléments dont nous savons pertinemment qu’une partie finira directement à la poubelle. L’idée serait donc de réduire progressivement les emballages de notre mode de vie et notre consommation jusqu’à une élimination complète.
Lorsque nous nous rendons en boulangerie avec ma compagne, nous demandons souvent de nous servir notre commande sans emballage. Nous emmenons alors des tote bags pour transporter nos baguettes de pain et viennoiseries.
Depuis quelques années le « bio » est devenu une mode. Les super marchés proposent des rayons de vrac mais malheureusement, nous produisons toujours autant de déchets en nous servant là-bas car des poches en plastique ou papier fournies par le magasin doivent être utilisées obligatoirement.
Pour consommer du vrac et y voir de l’intérêt, nous devons apporter nos propres contenants, qu’ils soient en verre ou en tissus. Il est dommage que les supermarchés ne les acceptent pas.
De nombreuses enseignes liées au bio proposent cela. En arrivant dans le magasin, vous avez la possibilité de faire peser vos contenants afin d’en faire la tare et de ne payer que le poids du contenu une fois en caisse.
Le marché
Une bonne pratique est également de faire tous ses achats au marché. Vous y trouverez des produits locaux n’ayant pas traversés le pays ou l’Europe (ou le monde) avant d’atterrir dans nos assiettes. Cela permet alors de manger des produits de meilleure qualité, des produits de saison et de faire vivre l’économie locale.
Personnellement, je fais mes courses quasi exclusivement au marché de notre ville en apportant mes boites, tote bags, poches. Certains achats nous contraignent parfois à accepter des emballages plastiques jetables lorsque nous n’avons plus de boites vides avec nous ou lorsque celles-ci sont trop petites. Cela peut arriver lorsque l’on achète du poisson frais ou du fromage. Malheureusement, à cause de la COVID, notre boucher habituel refuse à présent de nous servir dans nos boites.
Il peut également nous arriver de faire quelques emplettes dans un magasin bio. Nous y achetons des oeufs, quelques légumes et du vrac (arachides pour l’apéritif, féculents, etc) dans nos bocaux en verre.
Nous n’achetons en supermarché que les produits ne pouvant être trouvés au marché, mais parfois aussi des conserves, des chips ou des jus de fruits.
En faisant mes courses en majorité avec mes propres contenants, j’ai pu réduire facilement de 40 % la quantité de mes déchets.
2. Cuisiner plus soi-même pour réduire ses déchets
Les plats préparés
Comme décris plus haut, le nerf de la guerre correspond aux emballages. Vous remarquerez malheureusement lorsque l’on consomme des plats préparés, ces derniers sont toujours sur-emballés avec de belles images nous donnant envie de manger ce plat après l’avoir réchauffé.
Lorsque nous commandons des repas de type fast-food tels que des burgers, des pizzas, des sushis, ou équivalents, ces repas sont souvent sur-emballés. Ces derniers génèrent beaucoup de déchets avec le sac, l’emballage de chaque partie du repas, la boisson, les sauces, etc.
De notre côté, nous n’achetons jamais de plats préparés en supermarché. Nous nous autorisons en moyenne la commande d’un repas de type fast-food par mois. Du fait que ce type de repas génère vraiment beaucoup de déchets, il nous arrive souvent de refuser les serviettes papiers, les couverts plastiques ou bois, et contenants à sauces fournis automatiquement afin de limiter l’impact écologique de notre petit écart.
Je comprends qu’il soit difficile de se passer de ce type d’alimentation, mais il en existe une alternative : le « fait maison ».
Le « fait maison »
Un burger maison, avec du pain du boulanger, un steak du boucher ou des légumes cuisinés du marché pour les végétariens, du fromage du fromager, de la salade du maraîcher accompagné de frites maison, d’un bon verre de vin ou d’une limonade artisanale, sera tellement meilleur qu’un burger industriel avec du coca coupé à l’eau. Effectivement le coût total de préparation de ce type de repas peut être plus cher qu’un repas industriel. Cela est dû au fait que nous devons acheter tous les produits unitairement. Les chaînes de fast-food quant à elles, les achètent en grande quantité à prix réduits. Le prix peut-être également plus cher pour la viande et les boissons locales, leur qualité sera en revanche bien plus élevée.
Tout le monde ne peut pas se permettre de cuisiner des plats de bonne qualité à tous les repas, mais il existe des solutions. Il est par exemple possible de privilégier un bon repas avec des produits locaux de qualité une fois par mois, plutôt que deux repas de type fast-food, chers vis-à-vis de leur qualité.
C’est le choix que nous avons fait.
A présent, nous listons tous les dimanches nos idées de repas de la semaine.
Nous faisons nos courses en fonction des repas auxquels nous avons pensé. Cela limite beaucoup les achats compulsifs.
Nous achetons 95% de nos produits au marché, en boulangerie, chez un maraicher, et chez notre boucher. Cela permet de faire vivre nos commerces de proximité et éviter d’un jour avoir besoin de traverser la ville pour aller faire nos courses en voiture dans un magasin bondé en heures de pointe.
3. Composter ses déchets alimentaires
Environ 30 % de nos déchets correspondent à des déchets alimentaires compostables. Il serait dommage d’envoyer ces déchets à l’incinérateur et générer de la pollution liée au transport, au stockage et à l’incinération de ces déchets. Une solution est de disposer d’un composteur chez soi. Tout le monde ne dispose pas d’un jardin dans lequel en disposer un. C’est pourquoi il est possible pour les personnes vivant en appartement de mettre en place un lombricomposteur.
Un lombricomposteur comme son nom l’indique est un composteur dans lequel vivent des verres à compost. Nous alimentons le lombricomposteur avec des épluchures de légumes, des coquilles d’oeufs, du carton, des mauvaises herbes, des graines de légumes, etc. En contrepartie, les verres se nourrissent de tous ces éléments. Ils produisent du compost assez fin que l’on peut réutiliser pour nourrir la terre de nos plantes. Le jus de compost qu’ils génèrent, coupé avec de l’eau fait également un excellent engrais.
Un article pourra être dédié au lombricomposteur pour vous décrire précisément son fonctionnement, comment on l’entretien, etc. N’hésitez pas à me dire en commentaire si vous souhaitez que j’écrive cet article !
Grâce à notre lombricomposteur la quantité de nos déchets a énormément réduit.
Nous produisons un sac poubelle de 30L pesant environ 4kg, tous les mois.
Nous jetons l’équivalent de deux sacs de course de déchets recyclables (cartons, plastiques, métaux) par mois.
Enfin, nous stockons le verre que nous jetons dans un bac plastique, et le vidons tous les mois ou tous les deux mois sachant qu’il n’est jamais rempli à plus de la moitié de sa contenance.
4. Consommer de manière moins polluante
Pour les personnes très soucieuses de l’environnement, la question qui peut également se poser est de ne plus consommer de viande. Nous savons pertinemment que l’élevage d’animaux et la production de viande sont des activités très polluantes (je ne parlerai pas de souffrance animale et sujets liés dans cet article). Sans devenir végétarien ou végan, il est tout à fait possible de réduire sa consommation de viande en privilégiant des repas plus équilibrés, plus légers, avec plus de légumes et plus de féculents. On appelle cela être flexitarien.
De mon côté je suis devenu flexitarien sans m’en rendre compte. Mes parents ont toujours eu l’habitude de manger de la viande quasiment à tous les repas. Lorsque je suis parti du foyer familial pour mes études, je préparais comme tout étudiant, des plats plutôt simples. Je mangeais de la viande évidemment mais moins souvent. Je préférais acheter des produits de bonne qualité peu de fois dans le mois plutôt que de consommer des produits de mauvaise qualité ou dont l’origine n’était pas claire. J’ai gardé cette habitude même après la fin de mes études.
Aujourd’hui je pense consommer de la viande une ou deux fois par semaine et du poisson une fois par semaine. Le reste de mes repas est fait de légumes du marché et de féculents achetés en vrac.
5. Savoir dire non
Pour finir cet article, je dirais que la meilleure manière de ne pas générer de déchet est de refuser toute chose que l’on nous donne dont nous n’avons pas besoin ou envie. Il faut savoir dire non.
Cette pratique est très liée au minimalisme, j’en parle dans cet article : https://www.regardminimaliste.fr/decouverte-minimalisme/.
Tous les jours, nous avons l’opportunité de refuser ces dons ou ces choses inutiles.
Voici quelques exemples de situations dans lesquelles vous avez la possibilité de dire non à un futur déchet.
Les tickets de caisse
Si une majorité de gens refusaient les tickets de caisse, les magasins pourraient faire en sorte de ne plus les imprimer. Chaque caissier.e éviterait alors de perdre du temps entre chaque client à attendre l’impression du ticket et le jeter systématiquement à la poubelle.
Rappel : les tickets de caisses ne sont pas recyclables car trop petits pour les machines de tris !
Les prospectus donnés dans la rue
Les prospectus donnés dans la rue, finissent souvent par terre ou à la poubelle.
Il est possible que vous soyez réellement intéressés par la démarche de la personne vous proposant ce prospectus. Vous pouvez alors le prendre en photo ou vous rendre sur leur site internet. Si vous préférez réellement le papier, acceptez le.
En revanche, si vous savez pertinemment que vous n’êtes pas intéressés par ce prospectus, refusez-le poliment.
Rappel : les gens proposant ce type de documents ne sont pas toujours convaincus de ce qu’ils vous présentent. Ils peuvent être simplement payés pour les distribuer. N’oubliez donc pas d’être aimables avec eux, ils font cela pour vivre ! 🙂
Les publicités dans nos boites aux lettres
Les publicités dans nos boites aux lettres finissent très souvent à la poubelle. Vous avez la possibilité de coller une étiquette STOP PUB sur votre boite aux lettres si vous n’êtes pas intéressés par ce genre contenus.
A la différence des mails publicitaires que nous recevons, nous n’avons pas la possibilité de filtrer les publicités qui nous intéressent de celles que nous ne lirons pas.
Les goodies lors de jeux ou d’événements
S’ils ne vous seront pas utiles et que vous savez pertinemment qu’en rentrant chez vous vous les jetterez, refusez les goodies que l’on vous propose dans divers évènements.
Les cartes de visites
Prenez en photo les cartes de visite que l’on vous propose. Rendez ensuite la carte à la personne en face de vous. Cela évitera de la stocker pour rien et/ou de la jeter.
Vous avez à présent de nombreuses solutions à votre disposition vous permettant de réduire vos déchets, réduire votre impact écologique. J’espère que cet article vous aura donné beaucoup d’idées et que vous essaierez de mettre en pratique certaines d’entre-elles. Ces recommandations représentent pour moi un retour d’expérience sur ce que j’ai réussi à mettre en place. Il ne s’agit pas d’une ligne directrice à suivre absolument. Si vous avez décelé des erreurs ou oublis dans cet article, n’hésitez pas à m’en parler !
Rappelez-vous simplement que « la plus petite des actions vaut mieux que la plus belle des intentions. »
Dites-moi en commentaire ce que vous avez pensé de cet article ! Avez-vous aussi des méthodes pour réduire vos déchets ?